Arrivé dans l’après-midi de Vendredi, le soleil illumine encore le ciel d’une lumière douce caractéristique des journées d’été au Nord. Pour rejoindre le centre-ville depuis l’aéroport, il suffit de prendre le métro automatique direct (prendre un ticket zone 3 à 36DKK, le métro se trouve tout au bout du terminal de l’aéroport, après les accès pour les voies pour Malmö et la Suède) et descendre à la station la plus proche de mon airb&b dans le quartier de Christianshavn après seulement 15 minutes, c’est là que je commence à me rendre compte que la ville n’est pas très étendue. Le quartier de Christianshavn représente le Copenhague que je m’imaginais, avec des canaux où sont attachés des beaux bateaux, des immeubles de briques, des nombreux vélos attachés sur le trottoir, c’est propre, c’est calme, le cadre est enchanteur.

Jolis maisons colorées à la sortie du métro

Il y a du monde sur les quais, le soleil a fait sortir tout Copenhague en ce début de week-end, chacun en profite avec un pique-nique et un verre à la main. Les quais ont été superbement réhabilités avec des promenades en bois où l’on peut s’asseoir, d’anciens entrepôts qui ont été transformés en bars, restaurants, des food trucks se sont installés avec une scène de concert, Copenhague se révèle très cool.

Pour se déplacer d’une rive à l’autre, il y a de nombreuses passerelles piétonnières et cyclistes, elles sont pourvues d’une mécanique qui leur permet de se lever pour laisser passer les plus gros navires. J’aurai bien voulu voir cela mais malheureusement pendant mon séjour je n’aurai pas eu la chance d’être là au moment où un pont-levis se relevait.

Le port de Nyhavn est l’épicentre du tourisme à Copenhague, c’est ici que l’on trouve la plus grande concentration de touristes – néanmoins la « foule » de touriste, cela reste vraiment relatif – il faut dire que cet endroit est vraiment enchanteur, des maisons couleur pastels de style hanséatique, des bateaux en bois aux multiples cordages, une scène de concert tout au bout et de belles terrasses pour prendre un verre.

Nyhavn est clairement mon coup de cœur et vu que mon airb&b est juste en face, je reviendrai aussi souvent que possible.

J’avais lu que beaucoup de gens n’aimaient pas l’ambiance de Nyhavn, même qu’il fallait fuir cet endroit, qui semblait perdu au tourisme de masse. Alors personnellement je trouve que cela reste très raisonnable, et au contraire je recommande vivement cet endroit.

En plus, tout Copenhague semble encore avoir une attractivité touristique relativement faible qui fait que l’on n’en subi pas encore les effets néfastes, les gens sont tranquilles, accueillants alors qu’il y a quand même tout ce qu’il faut d’attractions touristiques.

Le festival de Jazz de Copenhague se sont de nombreuses scènes disséminées en ville.

Derrière Nyhavn se trouve la place royale avec de superbes bâtiments dont le théâtre et le « Magasin du Nord » ainsi que des grands hôtels.

Pour le diner, il est déjà 9h passé, le jour est encore très clair, on est au Nord, alors je fais comme les locaux et je vais m’acheter de quoi me confectionner un pique-nique que je vais manger sur l’esplanade face au canal à Christianshavn.

La vue depuis l'appartement avec le coucher de soleil sur la terrasse.

Ce matin il pleut et le vent souffle fort. La météo avait été assez juste, c’est pourquoi j’avais décidé de bien profiter de la première soirée malgré les douze d’avion et le décalage horaire. Je suis d’abord réveillé par le lever de soleil à 4h30 du matin, il n’y a pas de rideau occultant dans la chambre, heureusement j’emporte toujours mon masque et je me rendors jusqu’à 9h30. Avec la tempête qui s’acharne dehors, je décide de prendre mon temps pour le petit déjeuner, surtout que la météo annonce une accalmie dans l’après-midi et la soirée.

L’appartement dans lequel je loge est vraiment magnifique, on sent un bon gout pour la décoration de mon hôte, il travaille chez Microsoft, j’apprends d’ailleurs que le géant californien a ouvert sa filiale européenne à Copenhague. Le niveau de vie est élevé à Copenhague, par curiosité je suis allé voir le prix de l’immobilier pendant la grosse averse, les prix affichés sont à 8 chiffres en général (on parle donc de millions d’Euro !!!) pour les touristes, le cout de la vie est élevé pour le logement, le reste est au niveau du standard français.
Les danois raffolent du vélo qui est une véritable institution et toute une infrastructure de transport a été construite autour de ce moyen de locomotion doux. On trouve tout type d’engins, les plus mignons étant les tricycles pour transporter les enfants dans une benne en bois. On peut louer des vélos ou des trottinettes, et cela se révèle très pratique pour circuler en centre-ville.
En fin de matinée alors que le temps se calme, je suis prêt et décide de me rendre à la plage d’Amager pour me promener sur le front de mer. Il faut pour cela prendre le métro en direction de l’aéroport et s’arrêter deux stations avant.

Il n’y a personne aujourd’hui, le vent souffle toujours, les nuages noirs donnent une ambiance nordique fantastique à ce paysage de mer tourmentée, avec cette structure en bois qui semble perdue, seule et sans but.

Au loin, on peut apercevoir le pont qui relie le Danemark à la Suède, Copenhague à Malmö. Malmö est plus petit que Copenhague, mais une grande tour au design futuriste a été construite sur le front de mer, on la voit bien depuis Amager.

Après un déjeuner à l’abri de la pluie qui a recommencé à tomber, je me rends tout au Nord de la ville dans le nouveau quartier de Nordhavn. De nombreux bâtiments modernes ont été construits sur les anciens docks, malgré sa petite taille, Copenhague peut se targuer d’une concentration impressionnante de projets architecturaux ambitieux.

Ici un espace de street workout rouge clinquant a été installé sur le toit d’un parking public, au milieu des immeubles habitations. On peut même louer des sangles TRX dans un casier avec une application smartphone.

Je trouve cette idée d'exploiter l'espace public très intéressante, que l'on pourrait importer chez nous.


Je continue mon exploration du Copenhague moderne avec le parc Superkilen qui se trouve dans un quartier avec une grande communauté étrangère (Pakistanaise visiblement). Ce parc entre dans le cadre d’une politique de mise en valeur du quartier et son aménagement est vraiment étonnant. Ici le thème est le rouge, la Russie.


On y trouve un ring de boxe thaï.


Plus loin, les lignes de marquage au sol typique des pistes cyclables nombreuses à Copenhague ont été détournées et donne un résultat étonnant dans une ambiance de jardin marocain.


L'illusion est très intéressante avec cette petite butte.


Et les lignes de marquage qui slaloment entre les palmiers, arbres pas commun au Nord de l'Europe.


De retour en centre-ville par le bus, je me rends au château de Roserborg au milieu des jardins royaux.


Ce palais en brique est très petit, au style altier, planté au milieu de ce jardin, c’est très mignon, comme une métaphore de ce qu’est Copenhague.


Les dépendances sont aussi très bien conservées.


Le chateau est entouré de douves.


Assis sur un banc, je profite des jardins quand tout à coup le vent se lève et une tempête nous tombe dessus sans prévenir. C’est vraiment comme une douche tropicale ! Je ne regrette pas d’avoir acheté un parapluie et je me recroqueville dessous en attendant que ça passe. Difficile de ne pas prendre l'eau quand même. Une dizaine de minutes plus tard, le soleil est revenu. Cela aura été comme cela chaque jour, une alternance de pluie, de vent et de soleil tout le temps, dans la même heure on peut vivre tout cela. Lorsqu’il pleut, il suffit d’attendre et de prendre son mal en patience, boire un café ou manger quelque chose, et profiter des accalmies pour se promener en attendant la prochaine averse.

Cette fois le soleil est bien là et ne nous quittera plus jusqu’à la fin de la journée, je déambule dans les ruelles du centre-ville de Copenhague complétement au hasard.

Les rues pavées pour la plupart piétonnes sont bordées de maisons colorées, certaines avec des colombages. Il y a beaucoup d’animation dans le centre-ville, beaucoup de boutiques.

Cette maison de poupée à la façade couleur vive est minuscule.

Une grande artère commerçante avec de beaux édifices.

La tour d'observation astrologique, on peut monter jusqu'en haut pour avoir une vue sur tout Copenhague depuis le sommet, mais autant la file d'attente monstrueuse que le vent glacial me dissuadent de patienter (et le décalage horaire qui commence à se faire sentir, il faut que je bouge).

Jolis réflexions dans les flaques d'eau sur cette place.

Encore de fiers bâtiments.

A l'angle de cette rue, une maison à colombage et façade rouge.

Et puis caché en retrait d’une rue, se trouve cette place qui rappelle furieusement le sud de l’Europe avec ce grand platane, si ce n’est les maisons de style hanséatiques. Ce sera l'endroit tout trouvé pour faire une pause bien méritée en terrasse au soleil pour se réchauffer et sécher les vêtements.

On passe dans une des rues les plus anciennes de la ville, toute en couleurs.

On y trouve aussi de belles façades de maisons à colombages.

Et toujours cette atmosphère de fête qu’apporte le festival de jazz de Copenhague, des scènes sont installées un peu partout, comme ici avec une foule d’amateurs qui écoutent un verre de Carlsberg à la main (j’ai découvert que Carlsberg était originaire du Danemark lors de ce séjour).

Je repère que le château de Christiansborg se trouve à proximité sur une île, il faut traverser un petit canal.

La dimension du château est sans comparaison avec Roserborg, vu précédemment.

Il est surmonté d’une énorme tour.

A chaque entrée se trouve une statue royale à cheval.

A l’arrière ce sont les écuries royales.

Sur cette île, on trouve aussi un bâtiment à la décoration originale, sa flèche de bronze est faite de de quatre dragons à la queue enlacée.

L’avantage des longues journées d’été dans le Nord, c’est que l’on peut faire plein de choses dans une même journée, je m’accorde une dernière promenade avant de rentrer diner à l’appartement.

Je loue une trottinette électrique, un moyen pratique de se déplacer par contre je n’ai pas spécialement aimé pour rouler sur les pavés c’est un enfer et le dos est très douloureux. Or dans le centre de Copenhague, il est difficile de faire un trajet sans passer par un moment sur des pavés
Avec la trottinette, je me dirige vers le monument le plus connu de Copenhague, la fameuse statue de sirène. Bon avant de venir je savais déjà que c’était quelque peu surévalué car la statue en elle-même est de modeste dimension, mais là

C’est bien le seul moment où l’on remarque qu’il y a des touristes à Copenhague, avec ces groupes de chinois qui se prennent l’un après l’autre en photo devant la petite statue. Ce ménage est toujours aussi rigolo, partout dans le monde, il faut faire LA photo qui finira sur Wechat. Néanmoins, au-delà de son succès auprès des visiteurs asiatiques, cette statue a une histoire intéressante je trouve, car elle a été fondue sur demande du fondateur de Carlsberg en 1913 en hommage au conte de la petite sirène d’Andersen, une belle histoire d’amour connue mondialement et popularisée par Disney. Le modèle qui a servi pour la statue est tout simplement la femme du sculpteur.

En repartant, je passe devant ce petit port dont le calme est seulement perturbé par le vent qui agite les cordages.

Sur le retour debout sur mon bolide aux minuscules roulettes, je tombe sur cette ruelle. Il s'avère qu'elle s'appelle la rue des nobody (équivalent en Danois de ce mot anglais), ce sont une enfilade de maisons qui ont toute la même forme et même couleur.

Les façades identiques.

En rentrant à l’appartement, il fait toujours jour, je me permets une dernière halte contemplative à Nyhavn, toujours aussi mignon.